Les actualités ne parlent que du conflit russo-ukrainien récemment. C’est une guerre qui prend progressivement une proportion de plus en plus élevée en milieu régional ukrainien. Les civils ont fui leurs pays depuis plusieurs semaines pour se réfugier à travers toute l’Europe. Karina et Ludmila, deux réfugiées ukrainiennes dans un village de l’Avallonnais parlent d’une situation « apocalyptique » en Ukraine.
Vasylkiv, ville stratégique, bombardée par les Russes
Vasylkiv, ville ukrainienne où se trouve une base aérienne importante, a été détruite le 26 Février 2022 par les forces russes. « Ils ont bombardé ma ville natale » raconte Karina, 23 ans, ressortissante qui a dû quitter ses parents militaires à la hâte. Les vidéos sur son mobile témoignent d’une destruction massive et d’un décor désolant. « La guerre fait rage et risque de durer », confie-t-elle.
Son arrivée en Europe après 5 jours de long périple est un immense soulagement. Elle a réussi à rejoindre l’Avallonais grâce à Philippe, le beau-fils de Ludmila.
Ludmila, des nuits agitées dans les stations de métro de Kiev aux paisibles régions de l’Avallonais
La belle-mère de Philippe, sexagénaire, a passé trois nuits et trois jours dans le métro avant d’être sauvée par son beau-fils. Le 24 Février, elle a déjà appelé Philippe pour des explosions de bombes à Kiev. Ce dernier n’a alors pas hésité à se rendre dans les zones ukrainiennes pour venir au secours de Ludmila. De là, un voyage palpitant de cinq jours à travers des paysages marqués par la guerre jusqu’à la frontière roumano-ukrainienne pour arriver finalement dans l’Yonne.
Face à la qualification par les russes de « néo-nazis », Philippe parle plutôt de « gens qui ont décidé d’être libres » en faisant référence aux ukrainiens. Pour Karina et Ludmila, un retour en Ukraine s’impose dès que la guerre aura cessé, situation de paix pourtant encore incertaine vue l’ampleur des attaques actuellement.